Les ports en Action
Port de Lille : le chemin des traverses
Parmi les trafics opérés par Ports de Lille et qui se poursuivent en cette période de crise, il y a celui des traverses pour les lignes ferroviaires à grande vitesse. Holà, qu’on n’aille pas s’imaginer qu’il s’agit des bonnes vieilles traverses en bois de naguère, qui subsistent sur nombre de lignes anciennes. Non, ce sont des pièces en béton préformé, déjà équipées des patins et systèmes d’accrochage des rails. Chacune de ces traverses pèse un peu plus de 300 Kg, il vaut mieux éviter de s’en prendre une sur le pied !
Celles qui sont traitées au Port de Lille sont produites en Belgique par la Sté De Bonte, prés de Gand, et elles arrivent par bateau, un bel exemple de collaboration entre le fluvial et le ferroviaire. Le bateau charge entre 3.500 et 4.000 traverses conditionnées sur des palettes.
Les manutentionnaires du Port récupèrent les palettes qui sont prises dans la cale par un chariot élévateur et posées sur une plate-forme accrochée sur le plat-bord du bateau. Elles sont ensuite rangées sur une aire spécifique, en attente de rechargement sur des wagons amenés par SNCF Réseau, l’utilisateur final de ces traverses.
Car, multimodalité oblige, les traverses sont amenées par bateau et repartent majoritairement en train. Les chantiers sont soit de nouvelles lignes à équiper, soit des lignes sur lesquelles certaines sections de traverses sont à remplacer.
Il est important que ce trafic puisse continuer à être assuré normalement en cette période de Covid-19. En effet, la diminution drastique des trafics de voyageurs par le train libère des sillons en grand nombre pour le fret. De ce fait, les traverses peuvent être transportées plus aisément en grandes quantités vers les chantiers des lignes à équiper sur tout le territoire Français.
On ne peut que se féliciter de la résilience des services portuaires en cette période de crise, louanges auxquelles il faut associer les équipes de SNCF Réseau qui continuent d’assurer le transport sur les rails.
